Un .RU en accès libre, une économie parallèle très développée, la Russie reste un des points noir du cybersquatting mondial. Google a ainsi mis plus de deux ans à récupérer son nom.
On peut enfin souffler chez Google. Ca y est, google.ru est revenu à son propriétaire logique. Terminée la période où le moteur de recherche était obligé d'en passer par le google.com.ru pour toucher ses utilisateurs en Russie, alors même que google.ru pointait vers le site d'un cybersquatteur !
Pourtant, la version russe de Google existe depuis 2002. Mais le nom de domaine avait été enregistré par un cybersquatteur très connu en Russie, Denis Gledenov. Ce dernier avait cédé le nom à une société russe baptisée Avalanche. C'est elle qui exploitait google.ru, le redirigeant vers son propre moteur de recherche, un moteur sur lequel il était aussi possible d'effectuer des recherches Google !
Après avoir fait appel aux tribunaux locaux, Google avait obtenu gain de cause en 2003. Mais le registre russe, RIPN (Russian Institute for Public Networks – institut russe pour les réseau publics), n'avait pas accepté de transférer le nom immédiatement, Avalanche ayant fait appel de cette décision. Ce n'est donc qu'au début du mois, très précisément le 3 avril 2004, que Google a pu récupérer son nom.
Des centaines de noms cybersquattés
Les grandes entreprises sont régulièrement victimes des cybersquatteurs russes. Ainsi Gledenov aurait "volé" des centaines de noms inspirés de marques déposées. Aujourd'hui encore, pentium.ru ne pointe pas vers la page d'Intel, le constructeur de ce processeur, mais bien vers celle de la société Den Group, qui appartient à Gledenov et propose le nom à la vente. Idem pour le nom hewlettpackard.ru.
Gledenov n'est bien entendu pas le seul cybersquatteur russe en activité. Dès l'an 2000, le géant finlandais du téléphone portable Nokia s'était retrouvé confronté à deux cybersquatteurs qui avaient enregistrés nokia.ru. L'affaire se serait finalement réglée par le don d'un téléphone portable fait par Nokia aux deux usurpateurs ! Mais d'autres, comme Coca-Cola, Kodak ou Audi, ont bien du faire appel à la justice pour récupérer leurs noms.
Source : ce texte provient dans son intégralité du site d'information des noms de domaine domaines.info.
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